Dans le cadre de la mise en œuvre de son projet intitulé « Appui à la promotion et à la protection des droits de l’homme pour la consolidation de la paix en Guinée », l’ONG humanitaire internationale Terre des Hommes a initié, ce samedi 22 février 2025, une session de formation destinée aux plus jeunes.
Ce projet, financé par l’UNICEF, vise à promouvoir les droits de l’homme, y compris ceux des enfants, et à renforcer l’État de droit, tout en contribuant à la consolidation de la paix.
La session s’est tenue dans la matinée dans la salle de conférence d’un complexe hôtelier de la commune urbaine de Kankan. Au total, 35 enfants parlementaires, venus des quatre coins de la Haute Guinée, ont participé à cette formation.
Un volet essentiel pour atteindre l’objectif fixé : faire de la jeunesse un maillon fort dans la lutte contre les discours de haine, selon Zénab Dramé, chargée du projet.
« Cette formation est axée sur la lutte contre les discours de haine et l’incitation à la violence. Nous avons commencé à Conakry, et aujourd’hui, nous sommes à Kankan, tout en organisant simultanément une session à N’Zérékoré. La session regroupe des enfants parlementaires issus de toutes les préfectures de la Haute-Guinée. Dès le mois prochain, nous interviendrons à Kindia et à Mamou. C’est donc une initiative d’envergure nationale. Nous avons choisi d’impliquer les enfants, car la lutte contre les discours de haine et l’incitation à la violence est une thématique sensible qui ne doit exclure aucune couche sociale. Les enfants représentent l’avenir. Si nous ne les impliquons pas, nous risquons de compromettre leur futur, car le fléau que nous combattons pourrait toujours ressurgir. C’est pourquoi, après avoir sensibilisé les communicants politiques et les influenceurs, nous avons décidé de cibler également les enfants, car ils jouent un rôle crucial dans nos communautés », a-t-elle expliqué.
En tant que facilitatrice de cette session de formation, Zénab Dramé a précisé le contenu des enseignements dispensés aux enfants parlementaires.
« Nous avons adapté nos modules à leur niveau et à leur sensibilité. De manière méthodique et participative, nous leur apprenons à identifier un discours de haine, à comprendre comment il se manifeste et à savoir comment y réagir. L’objectif est de leur donner les outils nécessaires pour prévenir et contrer ces messages. Après cette session, ces jeunes parlementaires auront pour mission de transmettre ces connaissances dans les lycées et collèges de leurs localités respectives », a-t-elle ajouté.
La cérémonie de lancement de cette rencontre a été présidée par la directrice préfectorale de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables. Au sortir de la salle, elle n’a pas caché sa satisfaction.
« Je suis très heureuse d’assister au lancement de cette formation destinée aux jeunes enfants parlementaires. On ne peut pas parler de paix et de lutte contre les violences sans impliquer les enfants. Bien orientés, ils pourront même impacter les adultes. Nous remercions sincèrement l’ONG Terre des Hommes pour cette belle initiative », a déclaré Mme Souaré, née Aminata Kaba.
Il est à noter que cette session de formation, qui ne durera qu’une journée, a également enregistré la présence du représentant de la commune, du directeur préfectoral de la jeunesse ainsi que de la présidente des jeunes filles leaders.