À l’approche du Ramadan et du Carême, la Guinée instaure un nouveau dispositif pour réguler les prix des produits de première nécessité. Un protocole d’accord a été signé entre la Direction Générale des Douanes (DGD), la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Artisanat de Guinée (CCIAG) et la Direction Nationale du Commerce Intérieur et de la Concurrence (DNCIC), afin de garantir la stabilité des prix et d’assurer un approvisionnement fluide pour les populations. (Image d’archives)
Ce protocole fixe les prix de plusieurs denrées essentielles, notamment le riz, le sucre, l’huile végétale, les oignons, la viande de bœuf et le poulet. Il établit des tarifs spécifiques pour les distributeurs et les détaillants à l’échelle nationale. Par exemple, dans la zone de Conakry :
- Riz étuvé (50 kg) : 280 000 GNF (distributeur) / 295 000 GNF (détaillant)
- Riz blanc 25 % brisures (50 kg) : 275 000 GNF / 290 000 GNF
- Farine (50 kg) : 340 000 GNF / 350 000 GNF
- Sucre (50 kg) : 300 000 GNF / 350 000 GNF
- Huile végétale CIAO (20 L) : 290 000 GNF / 305 000 GNF
- Oignons (25 kg) : 180 000 GNF / 200 000 GNF
- Poulet entier (carton 10 kg) : 260 000 GNF / 280 000 GNF
- Cuisse de poulet (carton) : 190 000 GNF / 210 000 GNF
- Viande de bœuf (1 kg) : 60 000 GNF
Les opérateurs économiques qui ne respecteront pas ces prix s’exposeront à des sanctions sévères, incluant le remboursement des facilités douanières accordées ainsi que des pénalités financières.
Dans le cadre de ce protocole, l’État guinéen s’engage à maintenir un dialogue constant avec les acteurs du commerce à travers des réunions régulières, afin de suivre l’évolution du marché. De plus, il veillera à la stabilité des prix de certains produits clés, comme le riz et le sucre, en contrôlant leur valeur mercuriale.
De son côté, la CCIAG s’engage à respecter les procédures légales d’importation et à garantir un approvisionnement régulier en produits de qualité. Elle devra également veiller au respect des prix fixés sur l’ensemble du territoire.
Une équipe mixte composée de représentants de la DNCIC, de la DGD et de la CCIAG sera chargée du suivi de l’application du protocole et produira des rapports d’évaluation réguliers. En cas de litige, une résolution à l’amiable sera privilégiée afin d’assurer une gestion efficace des différends.
Entré en vigueur dès sa signature, ce protocole restera applicable jusqu’au 30 juin 2025, avec une reconduction tacite si les conditions économiques restent stables. Toutefois, des ajustements pourront être apportés en cas de changements majeurs affectant les prix des denrées de première nécessité.